CHANGEMENT CLIMATIQUE : L’INFLUENCE AMÉRICAINE DANS L’ÉLABORATION D’UN CADRE JURIDIQUE INTERNATIONAL

Nos sociétés sont chaque fois plus vulnérables et plus exposées aux conséquences du changement climatique. Les risques qu’ils posent importent de façon définitive en matière de conséquences à toutes les espèces et à l’environnement au complet. La convergence de trois facteurs – hasard, exposition et vulnérabilité – allait intensifier l’incidence de risques associés au changement climatique.

Introduction
L’influence des États-Unis dans la conception d’un cadre légal à l’international.
L’influence négative des États-Unis sur élaboration et adoption des traités sur le climat. 
Les think tanks et les rapports relatifs au changement climatique. 
L’évolution de la lutte contre le changement climatique
Conclusion
Références bibliographiques

Introduction

En 1988, la résolution 43/53 de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGA) a insérés les questions environnementales dans la liste des «préoccupations communes à l’humanité1», avec le Panel intergouvernemental sur le changement climatique (IPCC). Dès lors le changement climatique est dans l’ordre du jour de l’Organisation des Nations Unies.

Depuis la chute du mur de Berlin, tous les efforts et attentions du Conseil de sécurité (CS) des Nations Unies se sont tournés de façon définitive sur les débats concernant le maintien de la paix. D’autres débats ont été mis de côté dans l’ordre du jour des grandes puissances. Les États-Unis auraient subir un rôle de puissance hégémonique dans cette conjoncture, surtout après la chute du système soviétique. Or, nous savons que la prédominance de grandes puissances influence de façon définitive le contenu et le cadre légal en relations internationales. Malgré les discours politiquement corrects des grandes puissances, nous témoignons les récents reculs en matière de prévention au changement climatique, notamment, en relation au Protocole de Kyoto ainsi qu’à l’Accord de Paris.Nous voulons donc analyser de manière abrégée le comportement américain concernant l’adoption des traités relatifs au changement climatique dans le système international. Pour ce faire, nous voulons d’abord expliquer, comment l’influence américaine peut-elle aider ou déranger à l’élaboration d’un cadre légal au sein de la communauté onusienne ?

Ensuite, nous voulons faire une analyse de l’influence américaine sur l’adoption des traités relatifs au changement climatique. Cette analyse se fait, initialement, par rapport au comportement de ce pays en relation au Protocole de Kyoto sous la gestion de George W. Bush. Nous allons analyser la relation entre la prise de décisions de ce gouvernement américain et les rapports des «spécialistes» ayant un impact direct sur l’opinion publique. Pour aider les lecteurs à comprendre cet enjeu, nous prétendons expliquer d’une manière approfondie le travail des think tanks et comment ces «laboratoires d’idées» participent-ils aux communications médiatiques de manière à façonner l’opinion publique, laissant ainsi le terrain libre à l’action gouvernementale. Ensuite, nous faisons un tour, assez superficiel sur l’évolution des travaux et concepts relatifs au changement climatique abordant, naturellement l’Accord de Paris et l’action américaine sur ce traité.

Finalement, pour conclure, nous abordons certaines prévisions et recommandations comprises dans le corpus ainsi que nous signalisons certaines contraintes relatives à l’avenir du système international, cas l’ONU et ses institutions ne soient pas en mesure d’agir pour contrer les effets du changement climatique. Bonne lecture.

L’influence des États-Unis dans la conception d’un cadre légal à l’international.

La chute du mur de Berlin n’a pas représenté un changement immédiat de l’ordre légal à l’internationale. Cependant, dans la configuration du système international, un vide de pouvoir a été laissé après la chute du système soviétique. Ce vide a placé les États-Unis comme la seule puissance hégémonique au sein de la communauté onusienne. Nous nous demandons quelles seront les conséquences de cette ubiquité pour le cadre légal du système international.

 

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Au-delà de se placer en position de gendarme international, la puissance américaine serait censée être en mesure de, sans utiliser des moyennes coercitives, cadrer les nations comprises dans le système de l’ONU à l’intérieur du système légal international, selon sa propre interprétation. Cela serait le cadre idéal, si les États-Unis avaient pu faire preuve de parcimonie et neutralité dans leurs actions. Dans un premier moment, apparemment un certain ordre a été maintenu, mais, en 1999, avec le bombardement de la Serbie, le monde s’est rendu compte que tout dépendant de la personne en tête de la Maison-Blanche, le monde éprouverait autant d’absurdité que de non-sens de la part de celle qui devrait jour le rôle de protectrice de la paix et de la sécurité internationale. Pour permettre aux lecteurs une compréhension plus factuelle sur la question, le 24 mars 1999, après les États-Unis avoir ordonné, l’OTAN allait déclencher la première agression militaire d’envergure depuis la Seconde Guerre mondiale. Sans aucune raison plausible, l’OTAN a bombardé la Yougoslavie pendant 78 journées, néantisant ainsi un des pays fondateurs de l’Organisation des Nations-Unies (à l’exemple de ce que vient de prendre place dans la Syrie le 13 avril 2018). Le pays que devrait, à l’exemple des exigences faites aux juges lors de leurs nominations, faire prouve de parcimonie, équilibre et balance dans sa prise des décisions, a démontré ne pas comprendre l’importance de son rôle de leadership dans la prospérité d’un système international tel que prévu par Woodrow Wilson quand de la fondation du libéralisme international et lors de la création de la Société des Nations – SDN.

«[Les États-Unis] sont dans la meilleure position pour infiltrer, pour influencer le contenu de divers concepts légaux, ainsi que, de contribuer plus que les autres au développement et à la compréhension habituelle de la loi internationale2».

Cela dit, nous pouvons évaluer à la lumière de l’évolution des débats du changement climatique que le comportement – ainsi que l’attention donnée – de toute puissance en condition de leadership dans le système international exerce une influence salutaire pour la création et l’établissement d’un cadre légal faisable et en confluence avec les besoins en matière de changement climatique. Ce cadre légal devrait permettre la réduction des niveaux actuels d’émissions de gaz à effet de serre (GES), mais aussi en consonance avec les préoccupations en ce qui a trait à la préservation de l’humanité.

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En effet, selon Hurrell, après la chute du système soviétique les États-Unis, avait la pleine capacité de prendre le leadership en termes de création d’un cadre légal usuel dans la sphère internationale. Cependant, l’auteur nous fait penser qu’un tel cadre ne peut avoir la légitimité nécessaire sans qu’il compte avec le consentement de tous les pays impliqués dans le système des Nations-Unies. Les États les plus faibles du système international devraient donc être d’accord et donner leur consentement pour que ce nouveau cadre légal puisse avoir du succès. L’implantation d’un cadre légal concernant le changement climatique aurait donc, au-delà des intérêts des grandes puissances, une grande difficulté en évaluer minutieusement tous les aspects qu’implique l’intérêt particulier de chaque pays dans la diversité des États à l’intérieur du système onusien.

Regardons, selon l’analyse de Andrew Hurrell, les facteurs qui permanentaient aux États-Unis de favoriser l’adoption d’un ensemble normatif dans le système international et que nous avons adapté à la question du changement climatique. En effet, cela serait faisable seulement si les intérêts du pays étaient reliés à la question. Selon l’auteur, les États-Unis auraient toutes les ressources à titre de pouvoir pour développer un système juridique international. Il mentionne sa capacité militaire d’agir et de questionner de façon à concrétiser ou catalyser l’émergence dans l’adoption d’une nouvelle norme. L’auteur mentionne aussi le pouvoir institutionnel américain et son pouvoir en cadrer le contexte actuel ou préalable dans lequel les normes se font nécessaires. Hurrell fait remarquer que le pays posséderait le pouvoir sur des processus complexes de «socialisation coercitive» au travers duquel les acteurs les plus faibles du système accepteraient d’internaliser les cadres normatifs émanant du système international par suggestion d’une puissance hégémonique3. Sans vouloir rentrer dans les contraintes nées du manque d’intérêt américain en établir un tel cadre légal, notamment pour toute question qui ne soit pas liée à son intérêt direct, nous signalisons (de manière très abrégée) le danger de possibles dérives, mentionné par Hurrell en ce qui a trait à l’unilatéralisme des actions américaines.

L’influence négative des États-Unis sur l’élaboration et

l’adoption des traités sur le climat.

Ainsi il nous est essentiel d’analyser l’action américaine sur l’élaboration des traités relatifs au changement climatique et évaluer son impact. Or, les traités s’avèrent une des façons «les plus significatives et privilégiées» de générer jurisprudence dans un système légal international4. Selon Pierre Klein, les États-Unis seraient capables d’influencer les normes primaires et secondaires qui constituent le cadre légal applicable aux traités internationaux. Ces normes seraient consacrées dans divers traités ainsi que dans les régimes juridiques régissant les relations futures entre les États-Unis et d’autres États dans de différents domaines5. Cette affirmation suscite une question: auraient les États-Unis profité de son prestige, en tant que puissance hégémonique après la chute du système soviétique, pour retarder l’adoption d’un traité concernant le changement climatique et la réduction dans l’émission de gaz à effet de serre?

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Or, nous savons que les négociations du Protocole de Kyoto ont échoué, notamment à cause du retrait américain de l’accord, à l’exemple de dernières actions de la présidence américaine concernant l’Accord de Paris. Sans la présence américaine, toute participation d’un autre pays à un tel traité serait un préjudice, notamment à cause des coûts de production qu’y seraient ajoutés. Le Protocole de Kyoto – ainsi qu’aucun autre traité – n’aurait donc pas l’impact désiré sans la présence de toutes les puissances. La quantité de dioxyde de charbon laquelle certains pays auraient dû couper pour répondre aux exigences du protocole en matière d’émission serait, en thèse, égale ou inférieure à celle que les autres pays, notamment les États-Unis, auraient la liberté d’émettre6. Sous l’allégation d’affronter les standards du mode de vie américains, ainsi qu’au nom de la liberté et compétitivité économique, le gouvernement de George W. Bush a négligé l’accord en question.

Malgré le retrait américain du traité, une extension de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique – CCNUCC a été adoptée dans le Protocole de Kyoto, signée en 2004 et ratifiée par 55 parties. La Russie l’aurait ratifiée en 2005. Les États-Unis ont annoncé en 2001, sous le gouvernement de George W. Bush que le pays ne signerait pas le protocole. Sous l’allégation que les rapports sur les menaces relatives aux effets du changement climatique ne seraient pas concluants et ainsi le protocole de Kyoto a coulé. Cependant, il est important de mettre la lumière sur qui serait le responsable de tels publications? Nous passons, donc, à la compréhension de la relation entretenue entre les think tanks et la publication de ces rapports.

Les think tanks et les rapports relatifs au changement climatique.

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Il est important de comprendre le rôle des think tanks dans l’élaboration et publication des rapports relatifs aux questions environnementales. D’abord, nous devons essayer de comprendre qui sont les think tanks et quel serait leur rôle en ce qui concerne aux questions climatiques. Le terme think tank ou laboratoire d’idées peut être qualifié comme étant une organisation fondée sur un regroupement des chercheurs7. Ce regroupement a comme principale action la publication constante de rapports qui misent sur des questions diverses et qui n’ont pas un format préétabli ni une configuration prédéterminée.

Différents des cabinets des consultants, des sociétés de communication ou encore des groupes de pression, les Think tanks peuvent avoir un caractère public ou privé. Ils comptent aussi avec des branches à l’intérieur de différentes dimensions de la sphère publique, incluant des gouvernements. Leur action est normalement misée sur une prédiction des politiques futures et leurs recommandations se posent souvent sur les questions à être surmontés dans un futur proche. Ils n’ont pas toujours un encadrement institutionnel et, selon François-Bernard Huyghe, l’idéologie sur laquelle se concentrent la plupart des think tanks nord-américains s’approche de ce que l’auteur va appeler du néoconservatisme.

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Les néoconservateurs auraient, selon l’auteur, réussi une vraie conquête idéologique sur ce genre d’activité. Serait-il la faute à l’influence de l’argent dans le milieu académique? Nous ne pouvons pas savoir et cela ne fait pas partie de notre objet d’étude. Notre but est de comprendre comment les think tanks s’immiscent dans des différentes sphères de pouvoir couvrant avec son influence le processus de communication, l’opinion publique ainsi que la formulation des politiques publiques en ce que concerne aux questions environnementales. Nous passons, donc, à analyser le rapport qui entretient les think tanks avec le changement climatique.

Boucher et Royo vont définir ces laboratoires comme un «composant essentiel de la stratégie des états […] qui fait partie de la diplomatie intellectuelle […], qui représente une arme de poids dans la guerre des idées8». Un exemple clair de la capacité de ces organisations est le PNAC – Project for the New American Century. Ce projet a été au début des années 2000 jusqu’à 2006 le principal représentant de l’idéologie néoconservatrice9. Son rapport concernant les armes de destruction de masse irakiennes, aujourd’hui à maintes reprises démenti, était au centre de la guerre controversée en Irak qui a mené à l’assassinat du leader irakien Saddam Hussein.

Dans son livre «Think tanks: Quand les idées changent vraiment le monde», François-Bernard Huyghe mentionne à plusieurs reprises les avantages dont l’ex-président américain George W. Bush aurait tiré de l’action de ce type de projet. Selon l’auteur, les médias américains reproduisent de façon solide les informations et rapports provenant des think tanks. Dans ce sens, nous mentionnons Pierre Muller lors de ses considérations concernant les changements globaux relatifs aux pratiques sociétales. Muller va comparer le rôle des universitaires et des think tanks à celui des lobbies. L’auteur explique :

«L’environnement constitue un bon exemple de ‘sectorisation impossible’ pour lequel le rapport de causalité fonctionne pourtant comme la construction autoréflexive d’une relation entre la société et elle-même. L’action publique y semble prise en étau entre l’impossibilité de mettre en secteur un problème qui concerne toutes les sphères de la société et la nécessité de produire une référence sectorielle pour agir10».

Selon l’auteur, il serait perceptible le caractère partiel de l’adoption de certaines politiques publiques, en fonction du secteur impliqué dans ces politiques, donc «le fonctionnement d’une forme de rapport global sectoriel comme opérateur de causalité pour expliquer le changement11» subirait, lui aussi, l’influence de ce caractère tendancieux.

Donald E. Abelson corrobore avec l’idée de Muller et il va encore plus loin dans cette affirmation. S’en servant des données statistiques pour expliciter le nombre exact des fois que tous les principaux think tanks auraient été mentionnés par les médias, l’auteur expose comme ces chiffres sont surprenants. Selon Abelson, le Brooking Institution, le think tank le plus cité dans les médias américains entre 1998 et 2008 aurait été mentionné 392 fois à la télévision, 8361 fois dans les journaux, 431 fois dans des magazines. Au total, cet institut tout seul a figuré 9.184 fois dans les médias américains au cours de dix ans12. C’est une moyenne approximative de 2,5 fois par jour durant une décennie. Au Canada, entre 2000 et 2008, seulement le Fraser Institute a été cité 5.547 fois, desquelles 5.454 fois ont été dans les journaux13.

«Although data on each indicator may provide insight into the amount of exposure think tanks and their staff generate, they cannot confirm how much or how little influence they have in shaping public opinion and the preferences and choices of policymakers. For instance, several think tanks tally how often their organizations are referred to in the media and the number of times their staff are called on to testify before legislative committees. 14»

Il est important de mentionner qu’aucune partie du corpus dont nous avons étudié ne mentionne pas la participation des think tanks dans des partis politiques au Canada. Cependant, une des critiques les plus aperçues étaient concernant leur surutilisation comme référence par les journaux sans qu’il y ait d’évidence d’une vérification préalable de véracité des informations. La chaîne Fox News (une des principales chaînes de propagande conservatrice américaine) figurerait en étant «toute dévouée15» à la publication de ces rapports. La conformation idéologique y serait une des caractéristiques les plus marquantes, selon Abelson.

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Nous pouvons donc noter que les think tanks prennent une place très importante dans la formulation du discours des médias alignés idéologiquement. Ils les donnent du soutien intellectuel, une sorte de légitimation de discours dont rien ne garantit que le contenu ne soit de nature idéologique. Mais, sans une vérification en ce qui concerne la véracité de ces informations, comment évaluer le risque de ces discours répondre exclusivement aux intérêts des industries impliqués directement dans les affaires qui touchent la question de l’environnement? En effet, il s’avère très difficile d’en établir. Cependant, la présence des think tanks est une réalité dans le spectre journalistique, politique et sociale et nous savons que cela touche directement à la formulation des politiques publiques.

Dans les médias, les think tanks vont influencer l’opinion publique lors que leurs représentants participent des entrevues, quand ils présentent leurs opinions dans des programmes télévisuels, quand les journaux diffusent leurs opinions en attribuant un concept d’autorité aux personnes-ressources, etc. Au-delà de la politique partisane, leur action s’étant en toute ampleur dans l’espace public. Un des risques inhérents à cette participation trop élevée est de qu’ils manipulent les rapports concernant le changement climatique pour répondre aux intérêts économiques et cela empire encore l’avancement, déjà modeste, des politiques de contention aux dégâts environnementaux.

Enfin, l’«opinion» des think tanks se fait entendre de maintes façons dans l’espace public, d’abord grâce au journalisme, mais avant tout, grâce aux médias. Cela influence directement la perception du public concernant l’urgence dans l’adoption des politiques relatives aux émissions de GES. Avec la manipulation de l’opinion publique, le terrain reste ouvert aux gouvernements pour négliger l’importance de l’adoption immédiate des mesures permettant de réduire les émissions, mais aussi de permettre de prévenir une catastrophe de grande ampleur dans le futur.

L’évolution de la lutte contre le changement climatique

La question du changement climatique pose de graves risques à l’humanité. L’impact de l’activité humaine est ressenti dans l’environnement au complet. Le changement climatique a un impact sur la société qui est chaque fois plus vulnérable et plus exposé à ses conséquences. La convergence de trois concepts – hasard, exposition et vulnérabilité – augmente les risques associés à ces changements. L’aspect de la gestion de risque passe à prendre ampleurs dans le système international, à partir du moment où nous sommes rendus compte de l’impact que tels changements auront sur la planète.

Une évaluation des risques liés au changement climatique démontre la magnitude du dégât attendu, cas des actions de mitigation et adaptation ne sont pas employées le plus vite possible. Ces deux activités (mitigation et adaptation) représentent aujourd’hui des aspects complémentaires dans la lutte contre le changement climatique. Les actions visant à mitiger ses effets auraient un impact direct sur l’ampleur du dégât souffert par l’environnement dans un futur très proche16.

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Les pays qui exportent plus des produits industrialisés font plus d’émissions. Les pays émergents, importateurs des produits finis, émettent moins de gaz à effet de serre que les pays développés. Les émissions doivent être réduites, malgré l’épuisant défi économique qu’ils représentent. L’engagement de l’ONU est capital pour le succès dans ce qui représente un des plus grands défis de l’humanité à l’heure actuelle. La mitigation semble être la méthode la plus efficace, sous un abordage croisé. Cependant, l’exploitation de nouvelles sources d’énergie, le stimulus à la consommation d’énergies renouvelables, la régulation en ce qui concerne à l’émission de gaz à effet de serre, ce sont tous de sujets souhaitables dans la lutte contre le changement climatique. Les résidus industriels sont aujourd’hui un des grands défis relatifs à la protection de la couche d’ozone. Une solution souhaitable pourrait être de capturer la fumée et les résidus industriels, ensuite les entreposé et traiter de façon appropriée17. Mais cela demande de l’intérêt autant public que privé. Entre d’autres choses, le Protocole de Kyoto prévoyait l’adoption de mécanismes flexibles, Joint implementation (JI), The clean developed mechanism (CDM) et les Emissions trade (ET), mais, comme nous avons mentionné plus en haut, l’accord n’a pas pu aller de l’avant, cas les États-Unis l’ont empêché de fructifier, malgré la préoccupation de ses partenaires de la communauté européenne.

Une évaluation des risques liés au changement climatique démontre la magnitude du dégât attendu, cas des actions de mitigation et adaptation ne soient pas employées le plus vite possible. L’aspect de la gestion de risques relatifs au changement climatique est déjà mis dans l’agenda des Nations Unies dans l’Accord de Paris et semble prendre l’ampleur. Comme mentionné auparavant, mitigation et adaptation sont deux des aspects qui se complètent dans la lutte contre le changement climatique. Les actions visant à mitiger les conséquences des changements auraient un impact direct sur l’ampleur du dégât souffert par l’environnement dans un futur très proche. Les Nations unies ont fondé en 1988 un panel intergouvernemental sur la question, visant à évaluer de façon détaillée l’état des connaissances techno-scientifiques et socio-économiques relatives aux études sur le changement climatique, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade.

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Dans le cadre des institutions onusiennes, nous trouvons le GIECC – Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, qui est le principal organe international chargé d’évaluer le changement climatique. La reconnaissance des évidences scientifiques concernant aux effets du changement climatique s’avère un incontournable.

À parti de la résolution 43/53 de l’assemblée générale des Nations Unies en 1988, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP). La conférence des paries (COP), lieu de rassemblement qui se propose de discuter et présenter des actions pour affronter les défis imposés par le changement climatique est devenu un outil majeur de l’organisation pour traiter la question environnementale à partir de 1994. Le premier succès connu par cet instrument a eu place lors de la CCNUCC de New York, en 1992. Un document concernant le changement climatique est sorti de l’occasion et il a été signé en 1994, lors de la convention de Rio de Janeiro, au Brésil, quand 154 États parties ont ratifié la CCNUNCC. Depuis lors, plusieurs évolutions ont eu place en ce qui a trait à la question environnementale au sein des Nations-Unies. Les plus récents avancements sont survenus avec l’accord de Paris, enjeu de l’actualité qui fait partie de l’ordre du jour de l’ONU et tous États faisant partie de la convention-cadre des Nations Unies pour les changements climatiques.

Entré en vigueur lors de la conférence des parties (COP-22), l’Accord de Paris est un document de l’actualité qui vise, d’entre autres choses, assurer les efforts des États signataires en tenir d’actions pour maintenir la hausse de la température de la planète en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. L’accord a été signé par 168 pays, les parties comprises dans l’Accord seraient responsables de 86,54% des émissions mondiales de GES à l’heure actuelle18. Dans une approche plus «large et profonde», l’Accord de Paris est le dernier instrument visant la prise d’action concernant le changement climatique. Néanmoins, l’accord est actuellement la scène d’une autre action controversée des États-Unis, en ce qui a trait à la lutte contre le changement climatique. Responsable de 14,69% de l’émission des GES, l’actuel président américain, Donald Trump a annoncé en juin 2017 le retrait américain de l’accord.

À l’exemple du Protocole de Kyoto, qui achève en 2020, les États-Unis reculent une fois plus en matière de préservation de l’environnement et cela, malgré les appels de plusieurs homologues-chefs d’État. Comme nous l’avons mentionné auparavant dans le texte, le retrait d’une puissance de la grandeur des États-Unis met en péril tout l’effort mené par plusieurs parties quant à leurs engagements concernant la lutte contre les changements climatiques. Dû le critère actuel et contemporain de la question, nous ne pouvons apporter à cette partie que d’incertitudes concernant le futur de l’Accord de Paris, après le retrait américain.

Conclusion

Nos sociétés sont chaque fois plus vulnérables et plus exposées aux conséquences du changement climatique. Les risques qu’ils posent importent de façon définitive en matière de conséquences à toutes les espèces et à l’environnement au complet. La convergence de trois facteurs – hasard, exposition et vulnérabilité – allait intensifier l’incidence de risques associés au changement climatique.

Comme nous l’avons mentionné, les États-Unis n’étaient pas prêts à se porter responsable du maintien et de la gestion d’un système international inclusif et responsable en matière de changement climatique. Ses actions individualistes ont démontré que le pays, qui pouvait représenter une solution permanente en matière de lutte contre le changement climatique, n’a pas vraiment aidé le système onusien dans la dure tâche de préserver l’environnement et garantir la perpétuité d’un système et de la diversité des espèces sur la planète. Entre les possibles conséquences d’une attitude négligente de la part de grandes puissances en ce qui a trait au changement climatique, nous trouvons les possibles déplacements de populations, qui semblent inévitables face à la montée des niveaux des océans.

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Il me semble vital le développement préalable des stratégies pour la gestion de ces populations cas dans un futur proche, l’humanité serait possiblement confrontée aux vagues inévitables de réfugiés. Un autre facteur important lié à cette question serait la gestion de frontières. Il s’avère nécessaire d’en penser d’avance, cas de nouveaux accords réalisables sur la sécurité peuvent s’avérer d’une importance costumas, mais peu efficaces dans la résolution pratique du problème. D’autres conséquences sont prévisibles, notamment la gestion de ressources énergétiques, de la nourriture et de l’eau potable19, ressources qui risquent de devenir rares. Des luttes internes peuvent prendre place en Europe et en Asie et partout au monde, par exemple, notamment à cause d’une possible pénurie de l’eau et de nourriture, comme nous l’avons mentionnée plus en haut. La perspective actuelle est que l’humanité serait confrontée aux troubles et conflits qui ne doivent devenir chaque fois plus une condition permanente de la vie sur la planète20. Toutes ces questions sont de risques éminents auxquels nous ne pouvons pas négliger.

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Nous accompagnons certaines suggestions trouvées dans le corpus pour améliorer les modèles de prévision concernant le changement climatique. Construire des modèles prédictifs globaux des impacts du changement climatique, ainsi que créer des outils de mesure de risque, élaborer des stratégies de parade, mesurer les conséquences locales, examiner les options offertes en géo-ingénierie pour contrôler le climat sont quelques-unes des recommandations dont nous voulons renforcer21. Cependant, si les grandes puissances, notamment les États-Unis, ne se conscientisent pas de l’urgence de la question environnementale pour le développement durable, tout effort mené par les autres parties peut s’avérer inefficace, notamment à cause de l’ampleur de l’implication américaine dans le problème. Nous restons à l’écoute en accompagnant l’évolution de la question et attendant que la planète ait du temps et de moyennes de se rétablir. En ce qui concerne à l’action américaine sur le changement climatique, nous finissons avec une citation dont nous ne sommes pas certains à qui nous devons l’attribuer : « il n’y a plus de neutralité sur la planète. Nous devons faire partie de la solution, ou nous allons faire partie du problème22».

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Autor: Novo Jornal Nacional

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